Pourquoi l’alternance dans le supérieur séduit de plus en plus d’étudiants en 2025 ?
La formule de l’alternance connaît une croissance sans précédent dans l’enseignement supérieur français. Selon les dernières données du ministère du Travail, plus de 950 000 contrats ont été signés en 2024. En 2025, face à un marché du travail toujours compétitif et à l’évolution rapide des métiers, l’alternance, qui combine théorie et pratique professionnelle, apparaît comme la voie royale vers l’emploi. Pourtant, réussir son alternance est loin d’être automatique et certaines erreurs peuvent sérieusement compromettre cette expérience.
Erreur n°1 : Négliger la préparation de son projet professionnel avant la rentrée
Vouloir se lancer à tout prix dans l’alternance, sans avoir mûri un projet professionnel cohérent avec sa formation, peut conduire à des choix peu pertinents. En 2025, les recruteurs privilégient les candidats sachant expliquer clairement leur orientation, leur intérêt pour le secteur visé et leurs compétences déjà acquises.
- Identifier précisément le métier ou secteur visé.
- Analyser ses atouts et lacunes face aux exigences du poste.
- Construire un projet réaliste : passerelle entre le diplôme préparé et le poste occupé.
Erreur n°2 : Se contenter d’une recherche d’entreprise passive
L’attentisme est un piège courant : attendre que l’école ou le hasard fournisse une alternance est risqué. Les offres sont souvent très concurrentielles, surtout dans les filières populaires. Il faut développer une démarche proactive dès le printemps précédent la rentrée.
- Envoyer des candidatures spontanées.
- Activer son réseau personnel et celui de l’école.
- Présenter ses candidatures sur LinkedIn et autres plateformes pros.
Erreur n°3 : Sous-estimer l’importance de l’entretien d’embauche
Trop d’étudiants pensent que l’entretien chez l’employeur alternant est une formalité, alors que la concurrence s’intensifie en 2025. Une mauvaise préparation, un manque de motivation visible ou un discours peu clair sont autant de freins à l’embauche.
- Simuler des entretiens avec des proches ou des coachs.
- Préparer exemples concrets de réalisations passées.
- Montrer sa connaissance du métier et du secteur.
Erreur n°4 : Mal négocier son contrat et sa rémunération
Les étudiants en alternance ont parfois peur de poser des questions sur le contrat, les missions, les horaires ou le salaire. Pourtant, bien connaître le cadre légal et ses droits évite des désillusions en cours d’année.
- Lire attentivement le contrat d’alternance.
- Se renseigner sur la grille de salaires minimale.
- Échanger sur les possibilités d’évolution en cas de bons résultats.
Erreur n°5 : Mauvaise gestion du temps entre entreprise et école
Le rythme alterné bouleverse l’organisation quotidienne. Sous-estimer la charge de travail ou négliger l’un des deux volets revient à compromettre la double réussite scolaire et professionnelle.
- Se doter d’outils de gestion du temps (planners, apps).
- Informer régulièrement les deux parties de ses contraintes.
- Savoir demander du soutien en cas de surcharge.
Erreur n°6 : Manquer de communication avec l’employeur et l’école
Rompre le dialogue avec le tuteur ou le responsable pédagogique favorise les incompréhensions, les conflits et peut aller jusqu’à la rupture du contrat. Il est crucial d’adopter une communication proactive et constructive en 2025.
- Organiser des points réguliers avec les tuteurs.
- Signaliser rapidement tout problème ou difficulté.
- Proposer des solutions ou adaptations si besoin.
Erreur n°7 : Négliger l’intégration en entreprise
En alternance, l’entreprise devient un terrain d’apprentissage à part entière. Arriver en simple observateur, sans s’investir dans les projets, est une faute qui peut vous exclure des opportunités de recrutement à la fin du cursus.
- Montrer de la curiosité, poser des questions.
- Proposer rapidement son aide sur de nouveaux dossiers.
- Aller vers les équipes lors des temps informels.
Erreur n°8 : Manquer d’adaptabilité face à l’évolution du poste ou des missions
La réalité de l’entreprise, en particulier dans le contexte économique 2025 marqué par des mutations rapides, peut amener de nouvelles responsabilités en cours de route. Le manque de flexibilité ou la résistance au changement sont des handicaps majeurs.
- Accepter la nouveauté et voir chaque mission comme formatrice.
- Faire preuve d’initiative pour anticiper les changements.
- Demander des feedbacks réguliers pour progresser.
Erreur n°9 : Oublier de valoriser son expérience et son réseau
L’alternance n’est pas seulement une case sur le CV, c’est aussi l’occasion de construire un réseau professionnel, de collecter des recommandations et de préparer son insertion post-diplôme. Ne rien faire pour conserver traces et contacts est un manque à gagner.
- Mettre à jour son profil LinkedIn dès le début de l’alternance.
- Demander à son tuteur ou manager une lettre de recommandation.
- Organiser des rendez-vous bilan pour préparer la suite.
Erreur n°10 : Ignorer les nouvelles compétences recherchées en 2025
Les entreprises recherchent de plus en plus des compétences numériques, une appétence pour l’IA ou une capacité d’apprentissage autonome. En se contentant du minimum imposé par le programme, on passe à côté des attentes des employeurs de demain.
- Se former en autonomie sur les soft skills (communication, adaptabilité).
- Approfondir ses connaissances des outils digitaux et des bases en IA.
- Profiter de l’alternance pour tester des projets personnels innovants.
Conclusion : Comment maximiser les bénéfices de l’alternance en évitant ces pièges ?
Réussir son alternance en 2025 dans le supérieur exige une démarche active, structurée et polyvalente. De la préparation du projet professionnel à l’exploitation de l’expérience sur le marché du travail, chaque étape requiert implication, communication et adaptabilité. En prenant conscience des erreurs récurrentes et en adoptant une posture apprenante, chaque alternant peut faire de cette étape une véritable rampe de lancement vers une carrière épanouissante et adaptée à l’évolution du marché.