Quelles erreurs éviter dans le pilotage de la formation en TPE en 2025 ?

Découvrez les erreurs fréquentes à éviter lors du pilotage de la formation professionnelle dans les TPE en 2025 et adoptez les meilleures pratiques pour optimiser vos dispositifs de développement des compétences.

Allan Busi
Entrepreneur dans la formation professionnelle, passionné par la pédagogie et les technologies d'avenir.
Date publication : 25 juin 2024
Temps de lecture : 12 min
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Pourquoi le pilotage de la formation est-il un enjeu central pour les TPE en 2025 ?

Les très petites entreprises (TPE), qui représentent une part significative du tissu économique français, peinent encore à orchestrer une gestion efficace de la formation professionnelle. Entre évolutions réglementaires, besoins croissants en compétences digitales et adaptation rapide des métiers, le pilotage de la formation devient un levier stratégique. Pourtant, de nombreux écueils persistent, freinant le développement des compétences et l'agilité des TPE face aux défis de 2025.

Erreur n°1 : Négliger l’analyse des besoins réels en compétences

Nombre de TPE mettent en place des formations par obligation réglementaire ou pour répondre à une offre séduisante, sans procéder à une analyse fine de leurs besoins spécifiques. Cette erreur conduit souvent à des formations inadaptées, sans lien direct avec les enjeux de performance ou d’évolution de l’entreprise.

  • Absence d’entretien annuel permettant de recenser les besoins individuels
  • Mauvaises priorisations liées aux évolutions stratégiques et digitales
  • Confusion entre obligations légales et véritable montée en compétences

Erreur n°2 : Ignorer la digitalisation des parcours de formation

En 2025, la digitalisation bouleverse l’accès à la formation — plateformes LMS, micro-learning, réalité virtuelle. Pourtant, de nombreuses TPE peinent à intégrer ces outils, soit par manque de moyens, soit par défaut de connaissances. Ils se privent alors d’un levier puissant pour rendre la formation agile, flexible et proche des besoins terrain.

  • Non-recours à des solutions e-learning adaptées aux TPE
  • Sous-estimation de l’intérêt du blended learning pour économiser temps et budget
  • Ignorance des dispositifs d’accompagnement (OPCO, aides financières, etc.)

Erreur n°3 : Sous-investir dans la gestion administrative et le suivi

Le pilotage administratif reste un point faible : suivi chronophage, absence d’indicateurs de performance, faible traçabilité des actions. Les TPE, parfois sans service RH structuré, voient leurs dispositifs perdre en efficacité et peinent à justifier leurs actions lors d’un contrôle ou d’une démarche qualité (Qualiopi, etc.).

  • Manque de plan de formation écrit et actualisé
  • Difficulté à assurer la traçabilité des actions de formation auprès des financeurs
  • Non-suivi des taux de satisfaction, d’assiduité et de retour sur investissement

Erreur n°4 : Sous-estimer l’importance de l’implication des salariés

L’adhésion des collaborateurs est cruciale. Or, de nombreuses TPE imposent des formations sans concertation préalable, aboutissant alors à un manque de motivation, des taux d’absentéisme élevés ou une application faible des compétences acquises.

  • Communication insuffisante sur les objectifs et bénéfices individuels
  • Non-prise en compte des contraintes du poste (charge de travail, timing)
  • Oubli d’intégrer la formation dans un parcours d’évolution interne

Erreur n°5 : Se focaliser uniquement sur le court terme

Si les urgences opérationnelles priment souvent en TPE, négliger la perspective long terme s’avère risqué. Parier uniquement sur des formations ponctuelles et en réaction à des problèmes immédiats empêche de bâtir une culture d’apprentissage continue, pourtant indispensable face à la transformation des métiers.

  • Absence de plan de développement des compétences pluriannuel
  • Non-intégration des tendances sectorielles (numérique, transition écologique, soft skills)
  • Oubli de capitaliser sur les parcours et expériences formatives des collaborateurs

Erreur n°6 : Oublier la valorisation et la reconnaissance des efforts de formation

Le défaut de reconnaissance, d’attestation ou de valorisation des compétences acquises peut démotiver et freiner l’engagement des collaborateurs. Valoriser la montée en compétences renforce pourtant la fidélisation, l’épanouissement et la performance collective en 2025.

  • Absence de retours, de bilans ou de cérémonies valorisant les acquis
  • Non-intégration des nouvelles compétences dans les évolutions de poste ou les primes
  • Mauvaise communication interne sur les réussites et retombées positives

Quelles bonnes pratiques adopter pour réussir le pilotage de la formation en TPE ?

  • Réaliser un diagnostic participatif des besoins en compétences, mêlant analyse métier et prospective sectorielle
  • Adopter une approche digitale raisonnée : choisir des outils adaptés et accessibles, former les responsables internes à leur usage
  • Mettre en place un plan de formation lisible, évolutif, avec des indicateurs de suivi simples
  • Impliquer et responsabiliser les salariés dans le choix et le format des formations
  • Intégrer systématiquement évaluation, suivi et valorisation post-formation
  • S’appuyer sur les dispositifs d’aide (OPCO, CCI) et mutualiser les ressources entre TPE locales

Conclusion : Anticiper, impliquer, valoriser

Le pilotage de la formation en TPE exige en 2025 une volonté d’anticipation, d’implication collective et de valorisation constante. Éviter les erreurs listées ici, c’est s’engager sur la voie d’une gestion RH dynamique, conforme aux exigences réglementaires et réellement créatrice de valeurs pour toute l’entreprise. S’informer, se faire accompagner et investir dans des outils adaptés seront les meilleurs alliés des dirigeants de TPE souhaitant garantir leur pérennité et leur attractivité par la compétence.

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