Erreur n°5 : Négliger le suivi post-formation et l’évaluation
Une mauvaise communication autour de la formation freine la motivation des collaborateurs et leur participation. Trop d’entrepreneurs minimisent l’impact de l’information, de l’explication des enjeux et de la valorisation de la démarche d’apprentissage.
- Informer trop tard ou de manière imprécise sur le programme de formation
- Ne pas expliquer les bénéfices concrets attendus pour l’équipe
- Ne pas prendre en compte les retours et suggestions des participants
Introduction : Les enjeux du pilotage de la formation en TPE en 2025
Les très petites entreprises (TPE), qui constituent la majorité du tissu économique français, font face à une évolution rapide des compétences. La formation professionnelle représente un levier clé pour leur compétitivité, mais sa gestion est souvent complexe par manque de ressources et d’expertise interne. En 2025, l’environnement digital, les réformes légales et la pénurie de talents imposent une démarche proactive et structurée du pilotage des actions de formation.
Erreur n°1 : Négliger l’analyse des besoins réels de formation
Parmi les fautes les plus répandues : déclencher une formation sans avoir préalablement identifié les besoins effectifs de l’entreprise et de ses collaborateurs. Cette approche précipitée peut aboutir à des formations peu pertinentes, sans impact concret sur la productivité ni l’engagement des apprenants.
- Absence de diagnostic formalisé des compétences actuelles
- Sous-estimation des évolutions réglementaires ou technologiques
- Non-prise en compte des aspirations individuelles des salariés
Erreur n°2 : Oublier d’intégrer la formation à la stratégie de l’entreprise
La formation est souvent envisagée comme une dépense ou une contrainte administrative plutôt que comme un levier stratégique. Pour maximiser le retour sur investissement, la politique formation doit servir les priorités de développement, répondre aux objectifs d’innovation et accompagner la transformation digitale.
- Aligner le plan de développement des compétences sur les axes de croissance
- Assurer une veille constante sur les évolutions des métiers et des process internes
- Impliquer le management dans toutes les étapes du dispositif
Erreur n°3 : Mal choisir les formats de formation
Le tout-présentiel n’est plus adapté à tous les contextes, tout comme le tout-digital montre ses limites. L’erreur courante est de reproduire les formats utilisés dans de grandes structures plutôt que d’opter pour la mixité (blended learning), l’adaptabilité et la modularité, mieux adaptées aux contraintes des TPE.
- Sous-utiliser les nouvelles solutions e-learning, micro-learning, ou mobile learning
- Sur-solliciter les salariés sur des périodes peu propices à leur disponibilité
- Oublier d’intégrer des modules pratiques ou des ateliers de co-développement
Erreur n°4 : Sous-estimer l’importance de la communication et de l’adhésion
Piloter la formation ne s’arrête pas à la signature de la feuille d’émargement. Beaucoup de TPE oublient d’évaluer l’impact réel sur le poste de travail, ce qui empêche de corriger, ajuster ou valoriser la démarche par la suite.
- Absence de mesure des acquis immédiatement après la session
- Peu ou pas de retours sur les changements observés dans la durée
- Oubli du feedback participant pour améliorer les prochaines sessions
Erreur n°6 : Passer à côté des aides et financements disponibles en 2025
Les dispositifs publics évoluent sans cesse (OPCO, CPF, FNE…), et de nombreuses TPE craignent la complexité administrative ou ignorent les subventions dont elles pourraient bénéficier. La non-mobilisation de ces fonds est une perte sèche, alors que l’accompagnement existe pour simplifier les démarches.
- Non-recours à l’OPCO ou méconnaissance du catalogue de formations éligibles
- Omission des appels à projets dédiés au digital ou à l’innovation
- Réticence à se faire accompagner par des experts ou des organismes partenaires
Erreur n°7 : Sous-estimer la culture d’apprentissage en interne
Le succès d’un plan de formation dépend aussi de la volonté d’apprendre ensemble et de l’exemplarité du management. Trop de TPE peinent à instaurer une dynamique continue, faute de rituels ou d’engagement collectif. Cultiver la curiosité, le partage d’expérience et le mentorat sont autant de catalyseurs à encourager en 2025.
- Absence de moments dédiés à l’apprentissage informel
- Peu de valorisation des compétences acquises
- Manque d’opportunités offertes à chacun pour transmettre ou accompagner
Bonnes pratiques pour un pilotage réussi de la formation en TPE
- Impliquer l’ensemble des équipes dès la définition des besoins
- Privilégier la flexibilité et des parcours modulaires
- Mesurer systématiquement les effets de la formation (impact métier, satisfaction, progression)
- Rester informé et utiliser tous les leviers publics ou sectoriels
- Créer une culture interne propice à l’évolution et à la transmission
Conclusion : Piloter la formation, un atout décisif pour les TPE en 2025
Éviter ces erreurs permet aux TPE de transformer la formation en atout stratégique. Dans un contexte de mutations rapides, seule une gestion rigoureuse et agile, centrée sur l’humain, rend la montée en compétences réellement performante. Anticiper, communiquer et évaluer sont les maîtres-mots pour un pilotage optimisé en 2025.