Erreur n°2 : Oublier de mesurer l’impact ou le retour sur investissement
Pourquoi le pilotage de la formation est-il crucial en TPE en 2025 ?
Dans un contexte de mutation accélérée des compétences, les TPE ne peuvent plus se permettre d’improviser leur stratégie de formation. Avec la montée de l’IA, l’évolution des réglementations et la pénurie des talents, investir dans la formation professionnelle devient un levier essentiel de performance et de fidélisation des salariés. Pourtant, de nombreuses petites entreprises continuent de commettre les mêmes erreurs, freinant leur développement et leur adaptation au marché.
Erreur n°1 : Négliger la définition d’une stratégie claire de formation
Beaucoup de TPE croient encore que la formation est une obligation administrative ou un luxe réservé aux grandes structures. En 2025, ne pas formaliser une politique de développement des compétences, même sommaire, c’est risquer : d’investir à perte, de manquer d’agilité et de décourager ses collaborateurs. La stratégie doit articuler besoins opérationnels, évolutions futures et ambitions de l’entreprise.
- Cartographier les besoins par poste et par missions.
- Aligner le plan de formation avec la stratégie globale de l’entreprise.
- Définir des priorités claires (obligations légales, rétention des talents, innovation, etc.).
L’absence d’indicateurs pour évaluer les effets des actions de formation est encore répandue. En 2025, il est indispensable de mettre en place des outils simples de suivi : questionnaires à chaud et à froid, analyse des performances post-formation, retours des managers. Ces mesures permettent d’ajuster le plan, de justifier l’investissement et d’améliorer la crédibilité de la démarche.
- Suivre les progrès grâce à des outils digitaux.
- Recueillir les retours d’expérience pour améliorer continuellement les parcours.
- Assurer un dialogue régulier entre managers et collaborateurs sur la formation.
Erreur n°3 : Sous-estimer les ressources nécessaires au projet de formation
Les TPE pensent souvent à tort qu’il suffit d’un budget minimal pour lancer une formation. Or, cela mobilise du temps, des ressources humaines pour l’organisation, la logistique et le suivi. Le risque : une organisation à flux tendu et une démotivation des équipes surchargées. En 2025, la mutualisation (groupement d’employeurs, OPCO, plateformes digitales) aide à optimiser les moyens sans sacrifier la qualité.
- Prévoir suffisamment de temps de préparation, d’animation et de suivi.
- Faire appel à des partenaires spécialisés (OPCO, organismes de formation certifiés).
- Anticiper le coût global, y compris l’absence des salariés formés.
Erreur n°4 : Ignorer les dispositifs de financement actuels et à venir
En 2025, le paysage des financements évolue (mutualisation, CPF en tension, nouvelles aides régionales ou sectorielles). Nombre de TPE passent à côté de dispositifs faute d’information, ou s’encombrent de démarches inutiles. Un mauvais choix de financement ralentit le projet et peut fragiliser la trésorerie de l’entreprise.
- Se rapprocher des OPCO pour obtenir une vision actualisée des dispositifs.
- Former un(e) référent(e) en interne sur ces sujets ou s’appuyer sur un consultant.
- Anticiper les évolutions réglementaires (certification Qualiopi, digital learning, etc.).
Erreur n°5 : Omettre la communication et l’accompagnement en interne
L’implication des salariés est souvent limitée par des problèmes de communication descendante ou une culture d’entreprise peu propice à la formation. Ignorer la dimension humaine, c’est risquer l’échec même d’un bon dispositif. Valoriser la formation, expliquer les retombées concrètes, donner la parole aux collaborateurs : autant de leviers pour embarquer l’équipe.
- Organiser des points réguliers sur la formation dans l’entreprise.
- Mettre en avant les bénéfices individuels et collectifs lors des réunions.
- Donner accès à un espace numérique de ressources et de retours d’expérience.
Erreur n°6 : Négliger l’innovation pédagogique et le digital
Face aux évolutions rapides du marché et des modes d’apprentissage, rester sur des dispositifs classiques limite l’engagement et l’efficience. Depuis 2023, les formats digitaux, l’adaptive learning ou le blended learning gagnent en pertinence, à condition de bien sélectionner les outils et d’accompagner les équipes.
- Expérimenter le digital sans négliger l’accompagnement humain.
- Favoriser les micro-formations, compatibles avec les contraintes des TPE.
- S’inspirer des retours d’expérience d’autres petites entreprises (clubs, réseaux, etc.).
Erreur n°7 : Ne pas valoriser les acquis et la montée en compétences
Si la formation est perçue comme « invisible », elle perd son impact. En 2025, il devient primordial de reconnaître les acquis, promouvoir les compétences nouvelles et intégrer ces avancées dans la gestion des carrières internes, même en TPE.
- Mettre en place des certifications ou des badges numériques.
- Associer la progression des compétences à des avantages concrets (évolution, primes, reconnaissance).
Résumé : réussir son pilotage formation TPE en 2025
La réussite du pilotage de la formation en TPE passe par l’anticipation, la structuration et l’implication de toute l’équipe. Éviter les erreurs classiques (manque de stratégie, défaut d’évaluation, sous-estimation des ressources, mauvaise information sur les financements, déficience de communication et d’innovation pédagogique) permet non seulement d’optimiser les investissements, mais aussi d’accompagner la croissance de l’entreprise et la fidélisation de ses collaborateurs.
Perspectives en 2025 : quelles recommandations pour les dirigeants de TPE ?
- Profiter des outils digitaux pour co-piloter la formation avec les équipes.
- Se former soi-même pour mieux accompagner l’évolution de l’entreprise.
- Réseauter avec d’autres dirigeants pour mutualiser les bonnes pratiques.
- Valoriser l’apprentissage continu comme moteur d’agilité et d’attractivité.